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Une nouvelle aventure...
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Une nouvelle aventure...
3 octobre 2011

King kong théorie

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ou une vision décalée du féminisme...

Conseillé par un ami, oui oui un homme, qui me demandait mon avis sur ce livre, je me suis empressée de l'acheter. Aussitôt reçu, aussitôt lu. J'avoue avoir été surprise, parfois il m'a fallu reprendre les phrases pour bien comprendre la pensée de Virginie Despentes. On la sent meurtrie bien évidemment parce qu'elle a vécu.

Mais beaucoup de ses propos me semblent censés... On a aujourd'hui un féminisme bien propre parfois... on a beau dire que la femme s'est libérée, il n'en est pas moins vrai qu'une femme qui cumule les aventures est une trainée, alors qu'un homme qui se comporte ainsi est un DOn Juan...

Elle aborde d'autres sujets parfois délicats, que je ne veux pas aborder ici. Je ne suis pas pudique mais je respecte les gens qui le sont et libres à eux d'aller le lire ou de m'en parler par mail s'ils le souhaitent.

Je reprends l'article paru dans L'alternative libertaire qui correspond assez bien à ce que j'ai ressenti en le lisant

Dans son essai autobiographique, Virginie Despentes traite de façon percutante du viol, de la prostitution et de la pornographie. Malgré quelques passages qui font tiquer, ce livre secoue les idées reçues. Stimulant.

« Je ne suis pas furieuse contre moi de ne pas avoir osé en tuer un. Je suis furieuse contre une société qui m’a éduquée sans jamais m’appendre à blesser un homme s’il m’écarte les cuisses de force alors que cette même société m’a inculqué l’idée que c’était un crime dont je ne devais pas me remettre. » Après Baise-moi,Teen SpiritLes Jolies Choses ou encore Les Chiennes savantes, Virginie Despentes nous laisse sans voix avec son dernier essai, autobiographique, King Kong Théorie. Dans un style foudroyant elle donne un récit intime et militant de la manière dont elle est « devenue Virginie Despentes ». Féministe inspirée par Angela Davis, Gail Pheterson ou Judith Butler, elle attaque les stéréotypes sur le viol, la prostitution et la pornographie, en analysant les rapports de genre et la mise en scène qui les construit.

Victime d’un viol à l’âge de 16 ans, Despentes dénonce la violence qui accompagne la domination masculine. En s’appuyant sur les écrits de Camille Paglia qui « est sans doute la plus controversée des féministes américaines », elle nous amène à envisager « l’après viol » d’une manière inattendue : « Paglia nous permettait de nous imaginer en guerrières, non plus responsables personnellement de ce qu’elles avaient bien cherché, mais victimes ordinaires de ce qu’il faut s’attendre à endurer si on est femme et qu’on veut s’aventurer à l’extérieur. Elle était la première à sortir le viol du cauchemar absolu […]. Elle en faisait une circonstance politique, quelque chose qu’on devait apprendre à encaisser […] il ne s’agissait plus de nier, ni de succomber, il s’agissait de faire avec. »

 Désaccord sur le point sur la prostitution (j'avoue également ne pas être tout à fait d'accord avec ce qu'elle en pense, mais n'ayant jamais pu discuter du problème avec des prostituées, ce ne sont que des a priori que j'ai sur le sujet). Mais il aurait été étonnant qu’un livre aussi iconoclaste, aussi violemment dérangeant, ne suscite pas des réticences sur certains de ses aspects. Cela ne diminue pas la jubilation qu’on a à lire les pages féroces de ce livre qui réveille, enrage, dévaste, heurte, fait rire, rassure, effraie, désacralise, déconstruit et ouvre les yeux. Parce que le féminisme n’est pas une cause secondaire, « de luxe »…

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Commentaires
P
Celui ci il faut que je l'achète !
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